jeudi 3 octobre 2013

Une nouvelle année

Pour l'année scolaire qui vient, je me mets le défi d'écrire vraiment plus souvent ici. Bon, peut-être pas deux-trois billets par semaine mais vraiment plus régulièrement.
 
La rentrées'est bien déroulée. Grand garçon était satisfait de son enseignante. Pas l'énorme coup de cœur de l'an dernier mais quand même satisfaite. Par contre, déçue de me faire poser des questions sur fiston à la générale de classe et de constater qu'aucune information n'a été transmise à son enseignante. Aucune. Pourtant, une partie du rapport de la neuropsychologue est des recommandations et lignes directrices pour les enseignants qui ont à travailler avec lui. Elle avait plusieurs questions, très légitimes, à me poser.  La majorité des réponses sont dans ce rapport justement créé pour eux. Ce n'est pas la fin du monde, mais c'est décevant. Année après année, on revit la même chose. Au moins, elle est très ouverte et pleine de bonne volonté. Je lui ai fournis une copie du rapport, et les références de livres qu'elle souhaitait avoir. C'est déjà rassurant pour nous qu'elle demande.
 
Le petit frère a aussi fait son entrée au préscolaire. L'an dernier l'école nous a "suggéré" de le faire évaluer aussi, au cas où il serait aussi en douance. Nous ne l'avons pas fait. Premièrement, s'ils veulent savoir qu'ils le fassent, c'est plus pour eux que pour nous. Nous on le voit aller, on sait que ce n'est pas aussi prononcé que l'aîné mais on reconnaît bien certains traits. On sait aussi que les chances que ça se reproduise dans la fratrie sont grandes, alors... Grand garçon s'est fait évaluer parce qu'on vivait des problèmes. Son frère pouvait vivre les choses complètement différemment. Je me disais "est-ce nécessaire de l'étiqueter avant même qu'il ait mis les pieds à l'école"? Clairement, ça n'y change pas grand chose, le "petit frère de" était attendu. Il a une merveille d'enseignante qui sait parfaitement y faire avec lui. Nous avions opté pour faire confiance à la vie plutôt que de demander une enseignante en particulier. Je ne connaissais celle qu'il a que de nom. Je ne l'aurais pas demander. On a vraiment bien fait de se fier à la vie, cette enseignante est une perle. J'adore sa façon de voir les choses, fiston est très bien à ses cotés.
 
Grand garçon a eu une phase d'hyperémotivité un peu plus prononcée dernièrement. Certains évènements autour de nous ayant alimentés ses craintes. Doucement, ça se replace. On ne s'en plaint pas.
 
Sans trop savoir pourquoi, beaucoup de gens se sont mis à passer ici dernièrement. J'écris sans trop savoir pourquoi, car je  ne fais pas la "promotion" de ce blogue. Je me garde une petite gêne, pour mes enfants(pour qu'ils ne soient pas directement identifiés). Je vous remercie de me lire, vous me motivez à écrire plus. À bientôt.
 

lundi 27 mai 2013

Déjà presque la fin de l'année

Ce matin, j'ai reçu la convocation du jeune frère pour le clinique du préscolaire.
 
Nœud au ventre.
 
 
Lettre qui me rappelle que l'année scolaire tire à sa fin. Grand garçon a eu une année magnifique. Zéro chialage, (bon ok un peu...il trouve que les autres apprennent pas vite et ne comprend pas que certaines choses doivent être vues plus d'une fois en classe mais rien pour lui passer l'envie d'être sur sa petite chaise!), il était motivé et impliqué. Son enseignante; merveilleuse.
 
Lettre qui me rappelle que la directrice est de retour. (elle a été absente plusieurs mois). Ce qui me rappelle que quand l'enseignante à juger opportun de tenir une rencontre avec la direction par interim, on a su que cette directrice n'avait monté aucun dossier sur fiston. Malgré les rencontres, malgré les échanges par courriels et téléphoniques, malgré qu'elle lui ai fait sauté sa première année, malgré des rapports d'orthopédagogie et de neuro-psychologue. L'école n'avait aucun dossier, aucune compilation, aucune évolution, aucun suivit sur fiston. Rien. Rien de rien. Nada. Goût amer en moi.
 
 
Lettre qui me rappelle que bientôt, fiston fera la rencontre d'une nouvelle enseignante. Sera-t-elle aussi merveilleuse que cette année? Ou fera-t-elle partie du clan qui se promet d'apprendre au petit fait bien d'arrêter d'écœurer tout le monde et de le faire entrer dans le moule? Va-t-on passer une autre année avec une enseignante qui tient mordicus à nous montrer que fiston n'est pas en avance? Gros nœud au ventre.
 
Clinique du préscolaire où la directrice me demandera sans aucun doute, comment s'est déroulée cette année... Je ne vois pas comment cacher toute cette amertume en moi, face à elle. Face à la façon dont elle a elle n'a pas géré les choses.
 
Je sais que je ne peux pas traverser le pont avant d'être rendue. Je me rends compte que chaque année scolaire apportera cette inquiétude. Je me rends compte que si j'ai déjà eu un plan B, j'ai maintenant des plans jusqu'à M ou N....Je sais pas comment ça évoluera(puisqu'on nous a déjà parlé de la possibilité/nécessité de lui faire sauté une autre année dans son parcours primaire) mais je sais qu'on va rendre ça agréable et qu'on a plein de beaux projets et de belles idées dans notre poche d'en arrière. Mais le nœud au ventre...il est là.

mardi 19 février 2013

Mémoire d'éléphant

Je sais que je devrais commencer à être habituée mais fiston à cette capacité à m'épater sans cesse.

Il suit des cours d'espagnol. Une petite heure par semaine, depuis l'automne. Son prof le trouve épatant. Lui se plaint un peu qu'il y ait pas mal de répétitions dans les cours.  Déjà, il arrive un peu à le parler. Son prof lui prête de petits livres, qu'il lit avec son dictionnaire pas trop loin.
 
À Noël, il a reçu le jeu de société Docte-rat junior. Un choix on ne peut plus parfait pour lui. La première fois où on a joué, on a tous été surpris qu'il soit capable de répondre à autant de questions. Deux mois plus tard, on pense sérieusement a ressortir la version pour adulte. Quand il a entendu une question une fois, c'est enregistré!
 
En discutant avec d'autres parents, j'ai dit quelques fois que les devoirs dans sa classe c'est à peine 10 minutes par soir. Et j'ai réalisée que la plupart du temps, il avait fait sa fiche( son devoir) en classe parce qu'il en avait eu le temps et que pour les leçons, il n'avait pas à apprendre quoi que ce soit, il ne fait que réciter ce qu'il sait déjà. Il arrive a accorder verbes et participes mieux que la grande majorité des adultes que je connais. En septembre, je lui ai acheté une grammaire, qu'il a lu. Maintenant il sait. Même chose pour le vocabulaire, il voit les mots dans les livres, il les sait. Bref, le 10 minutes ici peut surement s'avérer beaucoup plus long ailleurs.
 
Je sais bien qu'il a une mémoire phénoménale, je l'ai remarquée il y a bien longtemps. Mais je m'en étonne toujours.

lundi 3 décembre 2012

Un article qui fait du bien

"Dans un système où on intègre les moins bons dans l'espoir qu'ils s'améliorent, on accepte que les meilleurs s'emmerdent. Et décrochent."
 
C'est la phrase d'introduction d'un article publié dans La Presse ce matin. Grosso modo, le point de vue est sensiblement le même que celui de mon billet classe adaptéeUn article de Mylène Moisan, à lire si le sujet vous intéresse. Comme vous êtes sur mon blogue, je présume que c'est le cas.
 
C'est un article qui fait du bien. Qui démontre la réalité. Une école qui peine à répondre aux besoins de nos jeunes. On a beau se faire dire que les doués n'ont pas besoin de l'école pour apprendre, ils doivent y être, comme les autres enfants. Quand on s'emmerde, on a une forte tendance à décrocher. Que ce soit parce que c'est incompréhensible ou parce que c'est vraiment trop facile. Quand on décroche, on est hors circuit. Quel avenir devant?
 
L'entrée à l'école décrite dans l'article et tellement ce que l'on a vécu avec fiston! Enfin un monde de connaissances s'ouvraient à lui. Puis non. Il n'apprend absolument rien. Avec en plus une enseignante qui n'a même pas envie de savoir ce qu'il peut faire.
 
J'ai rien d'autre à dire. Je voulais seulement mettre le lien de l'article, parce qu'il reflète parfaitement notre réalité.
 


lundi 19 novembre 2012

conseils douteux

Il n'y a pas longtemps, on a eu un comité d'aide afin d'évaluer ce que l'école est en mesure de proposer à fiston.
 
Surprise en arrivant sur place, de voir l'orthopédagogue présente. La même qui a évalué fiston l'an dernier pendant qu'elle travaillait dans la classe avec un autre enfant. La même qui a dit qu'il était probablement atteint d'autisme. La même qui trouve qu'il a des grandes difficultés sociales, ect. Bref, on était trrrès heureux de la voir, vous vous en douterez.
 
La seule solution qu'elle avait à proposer face à l'avance de garçon par rapport au programme scolaire est et je cite:"La principale piste de solution est que vous cessiez de le stimuler à la maison. Comprenez que vous causez vous-mêmes le problème..." Ok, la directrice et l'enseignante se sont tout de suite objectées.
 
Professionnalisme??? On repassera. Je pourrais aussi vous dire que lorsqu'on a souligné que garçon réagit à l'absence de son grand-père(en voyage), elle nous a dit qu'il serait bon qu'il prenne du recul face à cette relation car éventuellement son grand-père allait mourir. BRA-VO.
 
Pour en revenir à la stimulation... Je trouve totalement inadmissible de refuser de l'information à quelqu'un qui veut apprendre. Deuxièmement, oui, j'alimente fiston, je réponds à ses demandes. Mais dans l'éventualité d'un refus, il va continuer à avancer. C'est le sous-estimer grandement que de penser qu'il ne peut pas trouver réponses et information par lui-même. Troisièmement, je trouverais bien agréable que les supposés spécialistes comprennent que je n'oblige pas fiston à apprendre quoi que soit! "Mais madame, POURQUOI lui faites vous apprendre tout ça???" du ton exaspéré...Plus capable de l'entendre! Le dimanche matin, c'est pas moi qui lui demande de lire la grammaire, il fait ça TOUT SEUL.
 
L'école adapte en fonction des difficultés des jeunes, est-ce vraiment si compliqué de lui donner des feuilles contenant de la matière un peu plus avancée afin  qu'il avance lui aussi? Qu'il ait un peu de plaisir? Pour certains, oui, ce l'est. Énormément.
 
C'est un billet de chialage mais je n'en reviens pas, chaque fois où je la rencontre. Par contre, une autre fois, je dis merci à cette merveilleuse enseignante qui a une place de choix dans le coeur de fiston. On l'apprécie énormément, on ne lui dira jamais assez....

mardi 9 octobre 2012

classe adaptée

Ce matin, je rejetais un coup d'oeil à l'article sur la surdouance dans le Yoopa, celui dont je vous ai parlé, la semaine dernière. Ils ont consulté, Francoys Gagné, psychologue et professeur à l'UQAM, qui s'est spécialisé en douance. Il parle d'enfant intellectuellement précoce lorsqu'un QI atteint 130, soit 2% de la population. Il réserve le terme surdouance pour ce que d'autres nomment les "hautement doués", à ceux dont le QI dépasse 145, soit 1 personne sur 1000, dans la population.
 
On mentionne aussi que le système scolaire au Québec ne permet pas à ces jeunes de se développer à son plein potentiel. Peu d'écoles ont des programmes pour les surdoués. Ils n'ont pas vraiment accès à des services spécialisés, à moins qu'ils soient en situation d'échec. Je comprends qu'on aide les jeunes en difficultés, mais quand on pousse l'intégration à fournir un professionnel qui accompagne un seul jeune en classe plus de 30 heures semaine, ça me frustre de penser qu'on a aucune ressource à donner aux surdoués.
 
Est-ce qu'un jeune avec un QI de 55 serait en classe régulière? Vous serez probablement d'accord qu'il y ait peu de chances que cela se produise. Pourtant, l'écart par rapport à la moyenne est le même!
 
Ne serait-ce que d'avoir un professionnel disponible quelques périodes par cycle, pour leurs faire développer des projets qu'ils pourraient continuer de travailler par eux-mêmes, dans leurs "temps libre", en classe régulière.
 
Si on repart avec les enfants intellectuellement précoces, il y a donc 2% des jeunes qui se retrouve dans une classe qui ne leurs permet pas de se développer pleinement. Si 2% est un mince chiffre, par école, par commission scolaire, et dans la province, ça commence à faire pas mal non? Pour l'école de mon fils; c'est 10 étudiants. Pour la commission scolaire ici; c'est 78 étudiants. Pour l'ensemble du Québec, C'est 9325 étudiants.
 
Je sais, il y a bien quelques rares écoles pour eux, mais justement, elles sont rares. Toutes les commissions scolaires n'offrent pas ce type de service. Il y a aussi des programmes spéciaux, mais qui ne sont offerts souvent qu'à partir du secondaire. Bref, bien peu d'options s'ouvrent à nous pour les garder motiver et espérer qu'ils se développent le mieux possible sans le lasser ou développer des problèmes de comportement. À peu près tout ce qu'il reste, c'est d'espérer avoir la chance de tomber sur un enseignant ouvert et motivé.(merci, c'est ce le cas pour nous cette année!)
 
Si on hésite à créer de tels programmes parce qu'ils sont supposément "élitistes" et discriminatoires, abolissez les programmes qui viennent en aide aux jeunes en difficultés. Car ils sont tout aussi discriminatoires.
 
On est bien loin du jour où on répondra aux besoins de ces jeunes. Aujourd'hui, au Québec, aucune faculté d'enseignement n'offre, ne serait-ce qu'un seul cours les abordant....

samedi 29 septembre 2012

super héros

Fiston fait des lectures en devoir. Il doit ensuite répondre à quelques questions, dont:"Quel don de super héros aimeriez-vous avoir?"

Il revient avec son cahier pour que je vérifie ses devoirs. À la question précédente, il a répondu:"J'en ai un don. J'ai un don pour apprendre."