mardi 12 juin 2012

Les présentations

J'ai eu beaucoup de difficultés à choisir par où commencer...Finalement, je me suis dit, aussi bien commencer par présenter THE fiston!

Fiston à tout juste 6 ans. Il termine(enfin!) son passage au préscolaire. Il a toujours été un peu en avance. Déjà bébé, quand on regardait dans le célèbre "mieux vivre", il était toujours en avance sur les étapes de développement pour son âge, . On lisait les informations pour l'âge qu'il venait d'avoir et on se disait "ça fait longtemps qu'il fait ça!?"  La journée de ses 8 mois, il s'est offert une tournée de la maison sur ses deux pieds, sans aucune chute. À 17 mois, il était propre. À 18 mois, il faisait des phrases complètes que même les inconnus arrivaient à comprendre facilement. À deux ans, ils reconnaissaient toutes les lettres de l'alphabet et comptaient facilement jusqu'à 20. À trois ans, il pouvait lire de petits livres sans problème, faire du vélo sans petites roues, additionner et soustraire, compter indéfiniment en anglais et en français... Je vais sauter quelques années, mais ça vous donne une bonne idée du portrait. À tout juste 6 ans, il vient de terminer la lecture des sept Harry Potter, Il sait très bien compter, à une excellente oreille musicale, une mémoire pnénoménale, excelle dans les sports, ect. Bref, pas mal tout lui réussit...

On a toujours vu qu'il présentait une certaine avance par rapport aux normes. On appréhendait l'entrée à l'école. Avec raison. Un enfant surdoué pour le milieu scolaire, c'est un enfant à défi. Surprenant? Non, pas vraiment parce que ce sont des enfants qui ont des besoins particuliers, besoins qui ne sont vraiment pas les mêmes que pour l'ensemble des élèves.(remarquez qu'à son entrée à l'école, il n'était pas encore officiellement classé comme surdoué) Le problème majeur? Comme leurs besoins sont vers le haut plutôt que vers le bas, on les oublie. Ils ne sont pas des priorités. Ils ont accès à à peu près aucun service spécialisé, tant qu'ils ne sont pas en difficultés.(vous conviendrez qu'on aimerait les aider et répondre à leurs besoins avant d'en arriver là!) Ici, l'école n'a même pas été en mesure(ou voulu, j'ai encore des doutes sur ce point) d'évaluer les acquis de fiston afin de savoir ils équivalaient à quoi dans le cheminement scolaire. On est allé  consulter un orthopédagogue au privé afin de savoir. (en milieu d'année au préscolaire, ses acquis correspondaient à la fin de la deuxième année sur les aspects les moins avancés). Le faire voir par un psychologue pour confirmer la surdouance et que ce soit à son dossier; aussi impossible à l'école. Encore une fois, ce fut au privé, en neuropsychologie, que l'évaluation a été réalisée.

Pour qu'on puisse dire d'un enfant qu'il est surdoué, oui il doit avoir un QI supérieur à la moyenne(au moins deux écarts types au dessus de la moyenne) mais il doit répondre à d'autres critères également. Le fait d'avoir un QI élevé n'est pas directement relié à la surdouance. Le développement doit être harmonieux, plusieurs aspect de la personnalité doivent aussi être pris en considération. Ce qui fait que de l'idée préconçue que même s'ils sont brillants, ils ne devraient pas passer d'années dans leur scolarisation (car ils seront pas assez matures) est totalement fausse. Ils seront même mieux acceptés par des jeunes plus âgés car les centres d'intérêts seront les mêmes, comme pour le niveau de réflexion et le type d'humour. Notez que théoriquement, c'est les neuropsychologues qui peuvent identifier une surdouance. Quelques psychologues le font.(mais ceux à qui j'ai parlé ont tous refusé de faire l'évaluation et m'ont référés à un neuropsychologue).

Comme parent, on est fier de notre enfant(sans l'être plus ou moins par rapport aux autres enfants de la fratrie, surdoués ou pas). On a un enfant surdoué, comme on a un enfant aux cheveux raides ou frisés. Mais c'est beaucoup plus difficile de présenter son enfant comme un surdoué que comme une petite brunette! On se fait voir comme des prétentieux ou les gens tentent d'argumenter ou de nier. On se fait dire qu'on pousse trop nos enfants, de leur laisser vivre leurs enfances.(je reviendrais là dessus dans un autre billet)

Entendu dernièrement:"c'est pas parce qu'il est surdoué qu'il est plus intelligent que les autres!" euhh....désolé mais être surdoué c'est justement le fait de posséder une intelligence supérieure!(minimalement se situer au 98eim percentile). Ce genre de chose, ça revient souvent. On répond rien, la plupart du temps. On laisse aller... En fait, on a personne à convaincre de son état(sauf quand ça concerne l'école).

Comme je le disais plus tôt, fiston termine sa maternelle. Pour l'instant il est inscrit en première dans une classe jumelée(1ère et 2). Sous les recommandations de la neuropsychologue et de l'orthopédagogue, nous demandons un classement en 2eim. À cette demande se joigne celle d'avoir un plan d'intervention pour fiston et un accommodement afin de libérer des heures à l'école, dans le but qu'il puisse suivre des cours d'allemand ou d'espagnol ainsi que des leçons de piano. On attend impatiemment la réponse..

Une autre particularité des enfants surdoués, c'est le besoin d'avoir un horaire archi plein. Ça permet de répondre à cet immense besoin de stimulation et à supporter l'école qui souvent ne les stimule pas assez.(malheureusement ici on a pas d'école alternative). Donc, l'idée d'éviter de surcharger l'horaire des enfants ne s'appliquent vraiment pas à eux. Par eux mêmes, ils en demandent toujours plus, on sent bien qu'on ne les surcharge pas.

Je voulais vous présenter le portrait, c'est fait. J'ai dit un peu de choses, sur pleins d'aspects. J'ai abordée plusieurs points sur lesquels je reviendrai éventuellement plus en détails. Et j'en aurai encore bien d'autres!

1 commentaire:

  1. Bonjour, je découvre votre blogue avec plaisir. Comme bien des parents, j'ai l'impression que mes enfants sont plus intelligents que la moyenne, mais ce n'est rien de comparable au votre. Ils sont juste doués et curieux et nous aimons les stimuler. Je reviendrai régulièrement sur votre blogue y puiser de l'inspiration. Car juste les stimuler, c'est parfois mal vu de l'entourage. Bien oui, ma fille qui aime les comedies musicales a vu La melodie du bonheur à 4 ans entourée de têtes grises. Pour certains, à cet âge, il faudrait de contenter de Toupie et Binou. C'est un peu l'essence de mon propre blogue, que vous pouvez consulter: http://chroniquespapaimparfait.blogspot.ca

    Merci, Louis

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